Le Béarn fait place nette au soleil. La communauté de communes des Luys en Béarn (CCLB) s’apprête à changer le visage énergétique de son territoire avec un projet de centrale photovoltaïque à Serres-Castet. Implantée sur une parcelle jusque-là peu exploitée, cette installation signe une ambitieuse alliance entre industriels, collectivités et citoyens engagés, tous convaincus que l’électricité d’origine solaire est la source incontournable d’un avenir fiable et vert.
L’effervescence autour de l’énergie renouvelable dépasse désormais les discours : chaque mètre carré de terrain disponible devient un atout stratégique. Ici, sur la route de l’aéroport, à proximité de la société Serco, la future centrale prévoit d’installer un système d’envergure modeste mais chargé de sens, soutenu par la coopération d’acteurs tels qu’EnR64 et Enercoop Nouvelle-Aquitaine. Ce projet promet d’intégrer durablement le Béarn à la dynamique plus large des territoires qui surfent sur la vague photovoltaïque en France.
Alors que des géants comme TotalEnergies, EDF Renewables, Engie, Solarpack, Neoen, Solairedirect, Ciel et Terre, Ecovolt et GreenYellow investissent massivement dans des infrastructures similaires sur le territoire national, ce projet à Serres-Castet reflète une volonté locale d’assurer à la fois la transition écologique et la cohésion sociale.

Un projet de centrale solaire à Serres-Castet : enjeux et perspectives pour la transition énergétique en Luys en Béarn
Au cœur d’une région où la transition énergétique devient un impératif, la mise en place d’une centrale solaire à Serres-Castet s’impose comme un levier concret et essentiel. Implantée près d’une zone industrielle et d’un bassin de rétention des eaux pluviales, cette centrale d’environ 300 kWc maximale valorisera un espace sans affectation directe, ce qui témoigne d’un usage réfléchi et cohérent de l’espace rural.
Gérée notamment par EnR64 et soutenue par la coopérative citoyenne Enercoop Nouvelle-Aquitaine, l’initiative s’inscrit dans un modèle d’énergie partagée et responsable. Le choix du photovoltaïque rappelle que les technologies solaires continuent de s’améliorer, rendant chaque panneau plus efficace à capter la lumière et à produire de l’électricité renouvelable. Un point crucial quand on sait que des acteurs comme TotalEnergies ou EDF Renewables peaufinent leurs centrales pour en tirer un rendement qui fait tourner en bourrique les anciennes installations fossiles.
Ce projet, à taille humaine mais d’une portée locale symbolique, s’inscrit dans la politique plus globale de la CCLB qui a déjà initié des démarches similaires. Des projets comme celui d’Arbus, dont la centrale solaire produit l’équivalent de la consommation électrique de 2 500 habitants, démontrent qu’il est possible d’allier efficacité énergétique et développement territorial. Aussi, cette dynamique nacrée invite à réfléchir aux ruptures possibles avec les sources d’énergie polluantes et à l’émergence d’une économie plus durable et locale, basée sur la valorisation des ressources naturelles et la participation citoyenne.
Les enjeux liés à la sauvegarde de l’environnement, la réduction des émissions de CO2 évitées, sont au cœur du discours politique et technique du Béarn, qui suit avec soin les avancées d’autres projets novateurs en France. Le partenariat avec Enercoop, notamment, garantit que l’énergie produite bénéficiera à la collectivité, évitant les dérives parfois observées quand seule la rentabilité économique guide les décisions.
Dans cette perspective, l’implantation de la centrale solaire symbolise un tournant où l’énergie devient un bien commun, incarnant la rupture vers un avenir autonome et propre. C’est pourquoi ce projet constitue une porte ouverte sur des innovations futures telles que la micro-injection sur réseaux locaux ou encore l’intégration de systèmes hybrides avec stockage pour maximiser l’utilisation des flux intermittents du soleil.
Le rôle des collectivités locales et des citoyens dans le développement photovoltaïque en Béarn
Une centrale solaire ne se bâtit pas à la hâte. Derrière ce chantier, c’est toute une organisation collective qui s’active, portée par la communauté de communes des Luys en Béarn (CCLB). Ce collectif regroupe pas moins de 66 communes, mais malheureusement, toutes ne sont pas encore à niveau côté plan communal de sauvegarde (PCS), indispensable pour assurer la gestion des risques liés aux infrastructures. Sur ces 66, seules 25 ont transmis leur PCS à la préfecture, signe que le chemin est encore long pour sécuriser la logistique et le suivi de ces projets. Toutefois, trois communes comme Moncla, Aubous et Aydie n’ont aucun risque notable et sont exemptées de cette obligation.
Ce rappel, fait lors du conseil communautaire d’Arzacq en mai dernier, souligne la nécessité d’une coordination sans faille, car la sûreté accompagne la production d’énergie renouvelable au même titre que son exploitation. Plus qu’une simple installation, cette centrale devra s’intégrer dans un écosystème harmonieux qui conjugue sécurité civile, emploi local – avec l’embauche ponctuelle d’un agent technique – et formation dans les métiers liés aux énergies renouvelables.
Les collectivités locales ont aussi réfléchi à comment intégrer cette production énergétique dans le tissu économique régional. À Serres-Castet, l’implantation à proximité d’activités commerciales et industrielles ne doit rien au hasard : elle favorise une autoconsommation raisonnée voire optimisée, réduisant les pertes sur le réseau et suscitant des économies pour les entreprises locales. Les réseaux de proximité et la capacité à dimensionner intelligemment une installation solaire sont désormais des sujets incontournables, encouragés par des initiatives ayant un impact économique concret.
En ce sens, la dynamique citoyenne portée par Enercoop, qui rassemble des habitants engagés pour une gouvernance participative, joue un rôle majeur. Ce modèle coopératif rompt avec l’approche uniquement capitalistique des grandes multinationales comme Engie ou GreenYellow, en plaçant l’investissement local au cœur du projet. Cette énergie démocratisée se révèle ainsi bien plus qu’un simple apport financier : c’est une manière de vivre l’énergie de façon quotidienne, avec une conscience aigüe de l’importance de la transition écologique.
Le dispositif Renov’en Luys est, par exemple, un parfait exemple d’engagement local visant à encourager la rénovation énergétique et le développement des énergies renouvelables.
Les technologies derrière la centrale solaire de Luys en Béarn et les innovations attendues
Ne pas avoir peur de la technique, voilà ce qui caractérise ce projet solaire à Serres-Castet. En effet, le photovoltaïque repose sur des avancées quasi quotidiennes qui poussent toujours plus loin les limites des panneaux solaires et de leur gestion énergétique.
Pour ce projet, la puissance visée avoisine les 300 kWc, typique d’une centrale de taille intermédiaire. Derrière cette puissance se cachent des innovations matérielles : panneaux bifaciaux, tracker solaire permettant de suivre la course du soleil, systèmes de refroidissement passifs… autant d’éléments qu’intègrent déjà certains acteurs majeurs du secteur tels que Solairedirect, Ciel et Terre ou EcoVolt.
Le potentiel du Béarn, avec ses ensoleillements présents même en hiver, est optimisé par ces techniques qui maximisent la captation et limitent les pertes. Dans une démarche écoresponsable, la gestion de l’eau, la limitation de l’impact au sol ou encore la biodiversité environnante sont aussi prises en compte, afin de ne pas sacrifier la nature à l’efficacité.
Béarn n’est pas en reste face à la vague nationale des projets de grande ampleur initiés par des groupes comme Neoen ou Solarpack, qui développent des centrales gigantesques mais parfois éloignées des zones habitées. Ici, le modèle privilégie l’action locale et la complémentarité avec les réseaux existants. L’objectif est de fournir une électricité propre à proximité, limitant ainsi les pertes liées au transport.
Techniquement, c’est aussi l’occasion d’expérimenter des systèmes hybrides combinant panneaux photovoltaïques et batteries, ou encore d’intégrer des pilotages intelligents de la production selon la demande du réseau. Des projets innovants sur lesquels le Béarn peut s’appuyer, par exemple en s’inspirant des centrales comme celle de Varennes ou Durfort, où les innovations technologiques ont permis de booster la production malgré des contraintes techniques.
Enfin, la collaboration entre EnR64 et Enercoop Nouvelle-Aquitaine peut ouvrir la porte à de futures améliorations, allant jusqu’à la création de micro-réseaux locaux autosuffisants. Cette perspective captive l’attention des professionnels du secteur – et de tous ceux qui croient fermement à l’énergie solaire comme catalyseur d’une nouvelle ère industrielle.

Impact économique local : le développement du photovoltaïque comme moteur de croissance en Luys en Béarn
Au-delà des bénéfices environnementaux, la centrale photovoltaïque prévue à Serres-Castet agit comme un véritable moteur économique local. D’abord, la construction et la maintenance créent des emplois directs et indirects, dynamisant le tissu professionnel autour de métiers spécialisés. Ce secteur est loin d’être anodins, avec par exemple le recrutement validé par la CCLB pour un agent technique sur plusieurs mois.
Mais la portée va bien plus loin : avec le soutien actif de la communauté et des dispositifs d’aide aux entreprises, comme ceux accordés récemment pour la création d’un restaurant De Terre en Mer ou d’un magasin de fleurs, le solaire agit comme un stimulateur d’activité dans une région qui cherche à conjuguer dynamisme et durabilité.
Par ailleurs, la production d’électricité propre et locale réduit la dépendance aux fournisseurs classiques. Si on pense aux investissements de géants tels que TotalEnergies, EDF Renewables, Engie ou GreenYellow, on se rend compte que l’autonomie énergétique locale gagne du terrain, participant à maîtriser les coûts pour les usagers et à stabiliser les réseaux régionaux.
Considérons les impacts économiques induits par des centrales comme celles d’Agnos (qui alimente 2 800 personnes) ou d’Arbus (2 500 habitants) : elles confirment que la filière solaire photovoltaïque porte un rôle de premier plan dans les territoires, en gardant les bénéfices économiques au sein même des communautés.
Le projet à Serres-Castet, s’il est plus modeste en puissance, est un reflet fidèle d’une ambition au long cours, marquée par un engagement fort sur des critères sociaux et environnementaux. Cette équation gagne à être adoptée par d’autres territoires, car elle nourrit à la fois le développement durable et une économie locale plus résiliente.
Les entreprises du secteur comme Solarpack et Solairedirect, ainsi que les initiatives des collectivités via la CCLB, assurent un dialogue fertile où l’innovation et l’économie se rencontrent sans concessions.
Du solaire citoyen à la biodiversité : vers une énergie responsable et inclusive dans le Béarn
Le futur énergétique de Serres-Castet ne se limite pas à une simple installation photovoltaïque. C’est un symbole d’un modèle participatif et un engagement vers une énergie plus responsable qui profite à tous. La participation active d’Enercoop Nouvelle-Aquitaine, reconnue pour son modèle citoyen et solidaire, marque une rupture avec une logique strictement commerciale. Ici, les usagers deviennent aussi acteurs, copilotant cette transition grâce à un investissement aussi bien financier que social.
Cette démarche s’inscrit dans un contexte où l’écoresponsabilité est la clé de voûte des initiatives territoriales. Le projet de la CCLB s’intègre dans un plan plus vaste, le « 170 actions », qui stimule le verdissement des pratiques régionales, entre revalorisation des déchets, filière bois et mobilité douce. Autant d’actions qui, mises bout à bout, construisent un modèle d’avenir durable et respectueux de la nature.
À l’image de ce que l’on observe dans des territoires pionniers comme Tulle ou dans des études sur l’énergie solaire communautaire (voir ici), la centrale de Serres-Castet pourrait aussi servir de terrain d’expérimentation pour intégrer la biodiversité locale et limiter l’impact paysager — un avantage précieux dans une région où la nature et l’identité culturelle comptent.
La gestion fine des abords, notamment la préservation des sols, la plantation d’espèces locales, et le choix d’une infrastructure « en douceur » confirment que le solaire peut rimer avec écologie et insertion territoriale. Plus encore, cette démarche citoyenne invite à penser l’énergie en collectif, mêlant aspirations locales et réponses globales.
Alors que TotalEnergies, EDF Renewables ou Engie développent des méga-projets souvent très industriels, l’initiative de Luys en Béarn montre qu’une autre voie est ouverte, où la transition énergétique se conjugue avec proximité et démocratie participative, au service des habitants et de leur environnement.